Alors, que dire.
Levée à la bourre comme d’hab, mais c’est le week end, faut pas déconner !
Du coup, quand on arrive au circuit d’Alès, on a un petit quart d’heure pour régler l’administratif, ce qui ne nous laissera pas le temps de préparer correctement le panier. (enlever le siège, mettre de la mousse sur la carrosserie du panier, etc.)
9h : 1ers tours sur piste mouillée. Les bassets, en slick, sont timides, et nous on y va bon train.
On en double donc certains, mais on se fait déposer par un Hayabusa attelé. J’en profite pour regarder la position du singe (le seul attelage routier) et l’imiter.
Lors de la pause, on se retrouve entre cet attelage et un basset qui court en championnat de France, nr107 et 7eme au classement général.
Les discussions vont bon train, on gratte à mort plein d’info sur la conduite et la position du singe.
10h : la piste commence à sécher et nous donc, à se faire déposer.
Faut dire qu’il n’y a pratiquement que des bassets qui courent en championnat de France ou historiques (2 attelages) et aussi le 4eme champion du monde, Delannoet.
Mais on n’est pas ridicule et j’ai pas l’impression qu’on nous a mis un tour. Ouf !
Je commence à sentir la « force » dans le panier et l’utilise pour bouger. C’est excellent, car en fait, tu changes de coté sans forcer. C’est comme si on était « porté ». C’est agréable de ne plus avoir à lutter. Et je sors de plus en plus.
11h : Avant le début de la session, nos amis ardéchois, le basset nr 107, me propose gentiment 4 tours en basset. Pas plus, car ils préparent le championnat de France et c’est la seule session avant la 1ere course officielle. J’accepte avec un « gloups ». Le singe me montre comment sortir. Re-gloups. Et lui prend ma place dans notre Speed’R. Pas besoin que je lui montre comment sortir, non ?
La session commence. 1er tour, trop facile. 2eme tour, à la 1ere accel, je crie « ma mère » et demande au pailote de ralentir. 3eme tour : je lui fais OK avec la main, mais le tour est déjà fini. Dommage, car on allait pas vite. J’ai été un peu conne et trouillarde et je le regrette.
On passe le repas et on repart à 14h en enchainant les sessions à 15h et 16h :
J’ai mangé léger, car je suis complément pliée sur la roue extérieure. En fait, j’ai un pied sur le sol à l’intérieur du panier, le genou de l’autre jambe sur le rebord et la tête à l’extérieur à 5 cm du sol. C’est cool, je vois tous les petits cailloux sur le bord de piste ainsi que la roue qui tourne. J’aurai pas pu souhaiter plus belle vue !
Et pour les virages à gauche, je me jette sur la selle passager et arrive désormais à poser mon torse dessus. J’ai vachement confiance en Gilles (mon païlote) et lui lâche la bride. En effet, le matin je le sentais un peu trop optimiste et l’ai freiné à plusieurs reprises.
Là, je nous sens complément en phase tous les deux. Moi je ressens vachement le side, je bouge avec aisance dans le panier. Lui arrive à gérer la glisse, les freinages qui retardent de plus en plus et j’ai l’impression qu’il sait où je me trouve.
Par exemple, dans une épingle à droite suivie d’un grand gauche en descente, j’ai du mal à enchainer les 2 positions. Du coup, il m’attend à la sortie du droite, sinon je suis éjectée du side ! On perd un peu de temps, mais du coup on est bien placé pour attaquer le grand gauche.
Le monde sidecariste est vraiment à part. J’ai trouvé l’ambiance super, aussi bien dans les paddocks que sur piste. Les gars te doublent super proprement, sans crasse. Ils te laissent aussi passer s’ils bouchonnent. Ca faisait longtemps que je n’ai pas été aussi sereine sur piste.
Alors qu’il y avait des gars qui courent en championnat de France ou même du monde.
Ca m’a rappelé l’ambiance piste d’il y a 5/7 ans où c’était bon enfant, sans rien à prouver, le fairplay existait encore et simplement pour le plaisir de la moto.
Cette journée nous a vraiment convaincu. Notre niveau était loin d’être mauvais (dixit nos amis ardéchois). Manque plus qu’une nouvelle coque pour le panier